Immobilier au Québec en 2023: Une Année de Réalités Financières Inattendues
celui du Journal de Montréal
En 2023, le secteur immobilier québécois a connu un tournant majeur, principalement dû aux fluctuations des taux d’intérêt et de leurs conséquences sur les finances personnelles.
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L’année 2023 a été exceptionnelle pour les propriétaires québécois, avec un impact significatif sur leurs finances. Certains ont vu leurs paiements mensuels doubler, tandis que d’autres, bénéficiant de paiements fixes, ont dû faire face à une extension considérable de la durée de leur hypothèque, parfois de plus de 10 ou 15 ans.
Mélanie Bergeron, courtière immobilière, souligne l’importance accrue du taux directeur en 2023. «La compréhension du taux directeur est devenue cruciale pour
les acteurs du marché immobilier, car il influence directement leurs décisions. Ce fut une variable constamment sous surveillance, tant pour les acheteurs que pour ceux désirant renouveler leur hypothèque», explique-t-elle.
Stéphane Bruyère, courtier hypothécaire chez les Architectes hypothécaires, met en lumière une hausse modeste mais significative du taux directeur par la Banque du Canada en 2023, de 0,75 point de pourcentage. «L’impact de 2023 est en réalité le résultat des augmentations successives de 2022. Les décisions de la Banque du Canada ont un effet différé sur l’économie, souvent ressenti 12 à 18 mois après», dit-il.
Cette prise de conscience a été marquée par une augmentation des marges de crédit et des hypothèques, poussant les consommateurs à réduire leurs dépenses face à l’incertitude croissante.
Stabilité des prix malgré les défis
Contrairement aux attentes de certains, 2023 n’a pas vu de baisse significative des prix immobiliers. Bien que certaines propriétés aient subi une diminution de leur valeur, principalement en raison de ventes urgentes, le marché est resté globalement stable. «Après une période de pandémie marquée par des prix excessifs et des achats impulsifs, les consommateurs sont revenus à une approche plus réfléchie et analytique du marché», observe Mélanie Bergeron.
Le nombre de visites et d’offres pour une propriété a considérablement diminué, passant d’environ 50 visites par week-end à seulement deux ou trois. Ce retrait du marché de nombreux acheteurs n’a cependant pas entraîné la baisse de prix anticipée. «Les vendeurs restent en position avantageuse, bien qu’ils doivent désormais se montrer plus ouverts à la négociation», conclut Bergeron.
En résumé, 2023 a été une année charnière pour l’immobilier québécois, marquant un retour vers un marché plus équilibré et réfléchi, malgré les défis financiers accrus pour de nombreux propriétaires.
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